samedi 13 juin 2015

Birmanie!! direction Rangoun!


La Birmanie s'annonçait mal, un conflit armé était en train d'éclater, une épidémie de grippe aviaire faisait surface, une chaleur étouffante et surtout un
cyclo-touriste espagnol venait juste se se faire attaquer à coup de barre de fer.
C'était les dernières informations reçues. Pas très rassurant tout ça.

Ajouté à cela, il est interdit de faire du camping sauvage et de dormir chez l'habitant.

Nous passons la frontière.  Une simple ligne imaginaire et arbitraire. Et nous changeons de monde. J'ai pris l'habitude de ces changements d'états, cela reste quand même fascinant.

D'un seul coup, c'est le chaos.
Camions déglingués, rafistolés surchargés.
Routes déglinguées, rasfitolées, surchargées.
Humanité déglinguée....etc...

À cette petite frontière, il nous faut un petit moment pour reprendre nos repères.

Nous empruntons l'unique route qui nous emmènent à Rangoon.
Devant nous se dressent une montagne. La seule difficulté de notre traversée à vrai dire.

La route pour franchir le col est tellement étroite que la circulation est alternée.
Aujourd'hui, nous ne sommes pas dans le bon sens.
La police après un petit moment d'hésitation, nous laissera prendre la route.

À chaque camions, on se range sur le bas côté.
Sachant que la circulation n'est que dans un sens, les conducteurs ne klaxonnent pas dans les virages. Le face à face, augmente un peu plus le taux d'adrénaline dans le sang.

Les birmans sont très souriants et content de voir des étrangers.
On nous offre à boire, ça rigole allègrement.

Les routes sont faites à la main. Et souvent par des femmes.

De grosses pierres sont cassées à l'aide de masse puis des dizaines de femmes en font du graviers à l'aide de marteaux. Le goudron est étalé manuellement. La seule machine est un rouleau-compresseur.

En haut du col, des milliers d'hectares de caoutchouc apparaissent.

Nous arrivons finalement à la première ville où se trouve des guesthouses.
La police après avoir contrôlé, photographié nos passeport- c'est la troisième fois dans la journée-nous indique où sont les guesthouses et nous ordonne de dormir dans cette ville.
De toute façon, nous sommes complètement épuisés.

La chaleur étant insoutenable en milieu de journée, nous prenons la décision de partir tôt le matin dès à présent. Ainsi le réveil sera autour de 4h du matin.

Les birmans se lèvent tôt aussi. Les "teashops" sont déjà ouvert.
Thé au lait condensée, beignet sucré, salé, riz..en Birmanie on prend un vrai petit déjeuner et ça fait plaisir. Le prix est dérisoire, j'ai du mal comprendre comment ils peuvent marger.

La route est en mauvaise état, étroite et surchargé de camions.
On se fait "raser" par tout engins à moteur.
Ils roulent n'importe comment. À toute allure. Les toits des bus et camions sont surpeuplées.

Les journées sont fatiguantes, obligé d'être concentré sur la route, nous ne profitons pas vraiment.
Seul quelques arrêts, pour boire un jus de canne à sucre redonnent un peu de bonheur.
Une presse extrait le jus de la canne, un petit morceau de citron vert et quelques morceau de glace et voilà!

La glace. Il n'y a pas l'électricité généralement et quand celle-ci existe, c'est seulement pour 2 petites heures par jour.
Alors la glace est acheminée par camion en grand bloc puis disposée dans des grandes glacières.
Dans la première ville où nous avons dormi, j'ai aperçu le soir un camion qui dechargait des bloc de glace pour les entreposés dans une cave d'un magasin. C'est la vie à Paris, 70 ans en arrière!

Après un autre jour à frôler la mort sur les routes, nous décidons de prendre un train pour atteindre Rangoun au plus vite.
Mauro doit faire son visa pour l'inde, nous ne savons pas combien de temps cette histoire va nous prendre.
La deuxième raison est que l'on ne veut pas mourir sur cette route. Après Rangoun, on sait que l'on pourra emprunter des routes secondaires plus calme.

Nous attendons le train à la localité de Thaton.
Dans un café où nous patientons, assis sous l'ombre d'un arbre centenaire, le jeune patron viendra à notre rencontre.
On passera l'après-midi à parler de la Birmanie, du point de vue touristique. Aucun sujet fâcheux n'est abordé.

Le train de nuit sera aussi pénible que la route.
La vitesse de croisière est très lente pour éviter tout déraillement. Nous sommes secoués dans tout les sens.
Par moment, nous ne pouvons apercevoir la porte du wagon suivant, tellement ceux-ci se balancent de gauche à droite. Mieux que les montagnes russes..!

Nous arrivons à Rangoun. Il est très tôt, pas un chat ou ..rats.
La ville est à nous. C'est avec joie que je pédale sur les grandes avenues.
Par le passé, le nom Rangoun était synonyme de dictature alors pédaler librement ici prouve qu'il n'y a jamais de cause perdue.

Aplus.
Ça roule.

Les photos, c'est ici.

https://picasaweb.google.com/106951843873766302336/Birmanie02?authkey=Gv1sRgCIi_uZH6o-zakAE

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