samedi 30 mai 2015

Chine!! direction Laos, suite!


J'arrive à kunming. En bus. Encore un bus.
Décidément mon voyage en Chine ne se sera pas déroulé comme prévu. Je commence à comprendre cela
dans le voyage à vélo. On peut dessiner les grandes lignes mais il faut prévoir l'imprévu.

Kunming se situe dans la province du Yunnan, connue pour son thé et ses rizières en terrasses
Comme toutes les grandes villes que j'ai croisé, kunming a subi un bon lifting. Grandes avenues, building, quartiers anciens rasés etc..
Malgré la modernité, les chinois gardent leurs traditions. Ainsi une balade dans la ville permet de découvrir des choses inattendues.
Les chinois sont très joueurs et adorent le mahjong. Ça joue tout l'après-midi, on y fume le tabac avec des grands bang en bambou ou inox pour les plus moderne..
Certaines salles de jeux possèdent des tables automatiques qui permettent le mélange et la distribution des tuiles. Made in China only..

Je fais mon extension de visa, cela prends 10 jours.
Le stricte mais cordiale officier me donnera une carte d'identité provisoire. Je file donc à l'anglaise et je viendrai récupérer mon passeport plus tard.

Je sors de Kunming.
Mon GPS est dans les choux, tout comme google maps. Pourtant je suis sur une 4 voies et entouré de buildings.
La Chine va vite, très vite. Des villes entières sortent de terre et les cartes ne suivent pas.
J'utilise donc la boussole pour sortir de la ville.

Chose inattendue, je vais rouler pendant plus de 200km à travers des maraîchers.
C'est impressionnant, des légumes abondent de partout, le moindre coin de terre est utilisé. Et ça travaille sans relâche.
Je passerai à coter de 2 lacs où il me sera impossible de compter le nombre de bateaux de pêche. Trop nombreux.
On y voit de vraies barques avec 5-6 pêcheurs tirant un filet au simple gars flottant sur son bout de polystyrène muni de quelques lignes.

Petit à petit, les montagnes apparaissent.
Je me dirige vers les cultures de riz en terrasse.

La jungle fait son apparition. Les plantations de bananiers et caoutchouc, garnissent les versants.

J'atteins enfin les terrasses, une grande et profonde vallée s'ouvre devant moi.
Chaque versant est sculpté. Ce sont des terrasses par milliers qui se découvrent, le brouillard ajoutant du mystère.
À cette époque de l'année, les rizières sont remplies d'eau. Effet miroir spectaculaire.
Les buffles pataugent allègrement, certains sont à la corvée pour retourner la terre.

Maís comme tous endroits magnifiques, les chinois en ont fait un parc d'attraction. Ainsi je dois m'acquitter d'une taxe juste pour empreinter la route. Je gueule...dans le vide. Rien à faire, je dois payer. Du coup j'en profite pour énerver le responsable et lui faire comprendre que cette politique est absurde.  Le site est devenu une valeur marchande. On bétonne copieusement pour construire de nouveaux hôtels. Les villages subissent un lifting. Tout ça couvert de l'Unesco...

La Chine compte des nouveaux riches, par millions.
Ils ne savent que faire de leurs argents. Alors toute entrée de parcs nationaux, musées est à un tarif hallucinant. Personne ne rechignent. On sort les billets à grande joie.
Et le gouvernement s'en fiche des "pauvres" européens, les touristes locaux sont déjà bien nombreux.

Je me pose dans un petit village, on y croise des femmes dans leurs habits traditionnelles.
Les habitants de cette région font partie de l'ethnie des Hani. Ce sont eux qui depuis des millénaires ont façonné les montagnes.

Un aller-retour en bus à kunming pour récupérer mon passeport. Je passe le jour de l'an avec quelques amis. Bien sur dans la rue, il n'y a aucune animation, le nouvel An commence bien plus tard. Nous sommes 4 chèvres égarées dans la ville.

Retour dans les rizières.
Je récupère mon vélo et je continue mon chemin vers le Laos. D'ailleurs je vais longer la frontière sur près de 200km. Il y a bien un poste frontière mais celui-ci n'est pas ouvert pour les non-locaux.

Je vais traversée une superbe jungle, la route est quasiment déserte, je retrouve du plaisir à pédaler en Chine.

Seul la pluie viendra gâcher le programme.

Dans des p'tits restos de bord de route, je fais ma pause déjeuner. Un buffet de plats cuisinés est à disposition, on prend un peu de tout, le tout versé sur un grand bol de riz. C'est bon et pas cher.

À d'autres endroits, je mange une soupe de nouilles accompagné de morceaux de tofus grillés.
On assoit autour du barbecue, on attrape les tofus, la patronne compte les morceaux ingurgités en faisant des tas de petits cailloux.

Par moments,c'est beaucoup plus compliqué.
Dans le resto, on vous désigne le frigo vitré où sont placés les légumes,poissons et viande. À vous de choisir. A vous de faire votre tambouille!

C'est le moment de la récolte des bananes. Les bananes sont mis dans des cartons pour le marché chinois et international.
Sur certains cartons, on peut lire " precious banana, made in philippine"
Suis-je aux philippines? Ça sent l'arnaque.
Puis aussi d'autres noms qui ne font pas penser à la Chine mais à d'autres contrés exotiques. Comme "favorita banana" par ex. Ça sent vraiment la mafia.

Après quelques nuits sous les bananiers et caoutchouc et une nuit à l'hôtel, histoire de faire sécher le bonhomme après 2 jours de pluie, J'arrive finalement à la frontière avec le Laos.

Je n'aurais pas fais beaucoup de vélo en Chine, 1500km sur les 5000km prévu.
J'ai quand même trouvé ce pays fascinant.
Tout est vraiment différent même la manière de pensé. Les villes sont étourdissantes, les campagnes restent ancrées dans la tradition.
Il n'existe pas une Chine mais une constellation de mini états.
C'est pour cela que le gouvernement central emploie tout ses effort pour favoriser l'installation de chinois Han dans le pays. Le dernier exemple en date est le sulfureux cas du  Tibet.

Aplus.
Ça roule

Photos-ici-même

https://picasaweb.google.com/106951843873766302336/ChinaKunmingToLaosBorder

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